IPad : l’ardoise magique redonne de la structure aux contenus

Le 28 janvier 2010

L’un des premiers bénéfices tangibles de l’iPad pour les médias traditionnels, et la presse en particulier, me semble être de recréer de la structure, dans un monde de contenus devenus de plus en plus fragmentés, parcellisés, atomisés, déstructurés, et bien trop rapidement consommés.

L’un des premiers bénéfices tangibles de l’iPad pour les médias traditionnels, et la presse en particulier, me semble être de recréer de la structure, dans un monde de contenus devenus de plus en plus fragmentés, parcellisés, atomisés, déstructurés, et bien trop rapidement consommés.

Plaisir. La forme, le confort, la durée, le plaisir de lire, de regarder des images fixes ou animées, de grande qualité, vont reprendre du poil de la bête. Plus de câbles, de claviers, de souris. Nous avons, avec l’ardoise magique d’Apple, un autre mode de consommation et de partage d’informations et de connaissances.

Ce soir, le laptop a pris un sacré coup de vieux et risque bien, comme le dit Forrester, de rester désormais à la maison ! Le Kindle d’Amazon fait désormais penser au Télécran rouge de notre enfance !
L’iPad risque d’envahir très vite les domaines de la mobilité éducative, universitaire et professionnelle. C‘est bien un nouveau media, dont la forme compte au moins autant que le contenu, qui arrive dans nos mains.

Business. Reste maintenant aux éditeurs et producteurs de contenus (journaux, magazines, livres, films..) à s’adapter et à profiter de ce nouveau mode d’accès. S’adapter ne voulant pas dire, refaire l’erreur des années 90 sur le web 1.0, c’est- à-dire injecter, sans modification, leurs contenus existants dans l’iPad….
A cette condition (une nouvelle valeur ajoutée adaptée), la tablette pourra remettre du payant dans le numérique, notamment en raison de la mobilité. Grâce à beaucoup de contextualisation et d’enrichissement de la lecture, du visionnage, de la documentation ….
Aux producteurs d’inventer les contenus de demain et les liens entre ces contenus et les réseaux sociaux. Dores et déjà, le New York Times, déjà présent sur l’iPad, a indiqué avoir créé un département spécial dédié aux applications « readers ».
Les magazines, pour qui le design et le confort de lecture sont clé pour attirer les lecteurs, vont devoir travailler dur.
Restera encore à voir, bien sûr, les conditions d’accès données par Apple aux lecteurs et la clé de répartition des revenus. Car on sait comment iTunes a déjà déstabilisé la musique et fait d’Apple le 1er distributeur mondial.

Nouveaux marchés. En tous cas, Apple a signalé qu’il entendait désormais jouer un rôle de premier plan dans l’éducation, l’édition (iBooks) qu’il risque aussi de complètement bouleverser. Enfin, le secteur des jeux vidéos sur consoles portatives, particulièrement lucratif, va être aussi visé.

» Article initialement publié sur AFP Mediawatch

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