OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Offrez-vous un Owni http://owni.fr/2012/12/13/offrez-vous-un-owni/ http://owni.fr/2012/12/13/offrez-vous-un-owni/#comments Thu, 13 Dec 2012 14:25:39 +0000 Media Hacker http://owni.fr/?p=127245 Depuis lundi, Owni a baissé le rideau pour offrir à ses lecteurs un espace d’échanges autour de la situation financière et de l’avenir du média. Cet échange a lieu via Twitter (#ownioupas), au travers de vos mails sur demain@owni.fr (merci à tous, nous vous répondons personnellement et individuellement), ou encore grâce à votre participation au wiki que nous avons mis en place pour vous faire participer à nos réflexions.

Nous avons communiqué nos charges : 90 000 euros par mois. Parallèlement, au coeur des soutiens les plus forts et parmi ceux qui se sont impliqués jusqu’à présent dans notre réflexion, ceux — très nombreux — qui nous proposent de s’abonner durablement à Owni. Reste donc à mesurer l’ampleur de votre engagement afin de déterminer si la souscription est un modèle viable pour votre média indépendant.

Sur le format de l’hypothèse, quittons les sentiers abattus de la normalité : tout le monde n’a pas envie s’engager avec Owni de la même façon, ni forcément tous les mois avec la même intensité. Vous pourriez avoir envie de soutenir davantage Owni le mois prochain parce qu’un article, un dossier ou une application de datajournalisme vous a particulièrement plu. Vous pourriez avoir besoin de payer moins aussi, par nécessité ou par choix. Donc innovons : soyez libre de fixer chaque mois le prix de votre abonnement ; faisons du “Pay What You Want” (prix libre).

En imaginant donc que nous retenions ensemble l’idée du pay wall, c’est-à-dire de réserver le contenu d’Owni — ou une partie de celui-ci — à des lecteurs s’engageant à verser chaque mois une contribution fluctuant au gré de leur volonté ; si cet abonnement était mis en place, quelle somme seriez-vous prêt(e) à verser pour nous lire chaque jour ?


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— l’équipe Owni

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Coquillages et château de tags http://owni.fr/2012/08/01/owni-best-of-florilege-ete-2012/ http://owni.fr/2012/08/01/owni-best-of-florilege-ete-2012/#comments Wed, 01 Aug 2012 15:53:26 +0000 Media Hacker http://owni.fr/?p=117391 Owni a décidé de vous offrir pour vous occuper sous le soleil exactement durant cet été olympique. Notre petit meilleur à nous pour célébrer les juillettistes de retour au bercail et fêter les aoûtiens à la plage. Notre petite résistance à l'oppression du sport. ]]> Un modeste rappel que de drôles de choses se sont passées ces derniers mois : les coulisses de la présidentielle (et nos fameux fact checkings), la résistance pour les libertés numériques contre les affreux Acta, Sopa et Pipa. Les petits coups (coûts ?) en douce contre la neutralité du net. Les sombres coulisses de la lutte antiterroriste. Sans parler de celles des lobbyistes qui nous enfument, du nucléaire en fusion. De la société de surveillance qui n’en finit plus de pointer son nez, sous l’œil des caméras.

Mais vous y trouverez aussi des motifs de croire en un monde bien meilleur : un monde qui s’ouvre peu à peu et de plus en plus, entre autres grâce à l’Open Data, grâce aux bidouilleurs qui sommeillent en chacun de nous, grâce aux anonymous (aussi) qui veillent à ce que tout ceci ne parte pas complètement en sucette.

Et pour que la fête soit complète : Owni, c’est aussi des eBooks. Alors, que vous soyez à la plage, dans les transports en commun ou vautré au fond du lit, prenez le temps de parcourir le catalogue. Il existe sans doute quelques pages, selon vos ambitions du moment, pour bien vous (r)éveiller ou bien vous (r)endormir. C’est vous qui voyez.

Au pays de CandyPartis en ligneLa véritable histoire de WikiLeaksBoulin, le fantôme de la Ve République

Infographie : Loguy /-)

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La France carcérale http://owni.fr/2011/12/07/prison-carte-surpopulation-carcerale-france/ http://owni.fr/2011/12/07/prison-carte-surpopulation-carcerale-france/#comments Wed, 07 Dec 2011 15:36:26 +0000 Media Hacker http://owni.fr/?p=89510 Dans la carte ci-dessus, cliquez sur les pictos pour connaître le nombre de places et le nombre de détenus dans la prison N’oubliez pas l’Outre-Mer, loin de la métropole…

Cette application est tirée de deux infographies réalisées par WeDoData en partenariat avec OWNI pour le numéro 10 de Snatch, dans les kiosques samedi 10 décembre. Dans un dossier de 60 pages, Snatch s’est penché sur les prisons : rencontre avec Patrick Dils, enquête sur la perpétuité et les tatouages en milieu carcéral, tour d’horizon d’expériences (plus ou moins) étonnantes à l’étranger.


Enquête graphique réalisée par WeDoData avec OWNI, en partenariat avec le magazine Snatch qui consacre un dossier aux prisons dans son numéro 10, dans les kiosques à partir de samedi 10 décembre.

Application réalisée par Jérôme Alexandre et adaptée par Marion Boucharlat.

Photographie de Une © Aimée Thirion.

Retrouvez notre Une sur les prisons :

OWNI avait consacré un dossier sur les alternatives à la prison en novembre 2010.

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Ce week-end: le mix des musées aux Arts déco http://owni.fr/2011/11/11/ce-week-end-le-mix-des-musees-aux-arts-deco/ http://owni.fr/2011/11/11/ce-week-end-le-mix-des-musees-aux-arts-deco/#comments Fri, 11 Nov 2011 09:37:59 +0000 Media Hacker http://owni.fr/?p=86514 Et si on prototypait le musée de demain en temps réel ? C’est ce que propose en ce long week-end du 11 novembre Muséomix, un événement dont OWNI est partenaire. Durant trois jours, des équipes associant des professionnels ou des (grands) amateurs des musées, des codeurs et des designers vont développer de nouvelles expériences de médiation. Vous pourrez suivre en direct et activement le déroulé grâce à l’application ci-dessus, développée par 22mars, société éditrice d’OWNI.

Bref, le « musée LEGO », pour reprendre le titre d’un article de Samuel Bausson, webmaster du Muséum de Toulouse, se concrétise. Pour vous faire découvrir les enjeux de la mutation en cours, nous vous proposons justement de lire ce texte-manifeste écrit par un membre actif de la communauté des « muséogeeks ».

Le musée-LEGO

Le musée-LEGO est un musée ouvert et accessible, de façon la plus disponible possible, adapté aux modes de vie des visiteurs.

Un musée en réseau et multi-plateformes, présent là où les visiteurs et les communautés le sont (en ligne et hors ligne).

C’est un musée ludique, où la relation aux œuvres est décomplexée et créative. Il n’est pas réservé à ceux qui “savent se tenir” sur le mode exclusif de la contemplation. Un musée où les modes d’accès à la connaissance et aux œuvres, par le mental, les émotions, les relations, le geste… sont multiples et adaptés aux envies des visiteurs.

Le musée-LEGO est un musée que l’on peut faire sien, comme on peut facilement construire une “œuvre” personnelle, complexe à partir de simples morceaux de Légo, conçus pour être faciles à assembler et libérer le potentiel créatif.

Autrement dit, le musée-LEGO n’est plus un “musée-cathédrale” mais un “musée-bazar”, pour reprendre la métaphore du logiciel libre où chacun pourrait trouver “sa” place de façon organique dans un projet culturel commun.

D’une logique “vitrine” à une logique “relationnelle” et co-créative

Le musée-LEGO veut avant tout faire du lien pour faciliter la mise en relation entre son patrimoine et les visiteurs par le biais d’une “architecture participative”, à tous les niveaux de sa démarche.

C’est un musée qui privilégie une relation autour d’intérêts partagés, de la simple conversation au co-commissariat d’expositions en passant par les animations participatives ou les tests de prototypes de services numériques…

Une démarche globale

Si la démarche ouverte et participative est souvent influencée par les pratiques du web, elle doit se déployer au-delà pour faire partie de la politique du musée dans son ensemble.

En cantonnant le “participatif” aux plates-formes web, on produit un décalage entre les propositions des différents lieux du musée et un manque de cohérence pour les visiteurs qui ne retrouvent pas sur place les propositions et l’esprit qu’ils ont rencontrés en ligne.

De plus en plus d’offres “hybrides” franchissent cette frontière entre “sur place” et “en ligne”. Le numérique s’immisce dans les lieux physiques du musée avec les offres de visites, sur mobile par exemple, avec les objets communicants… entre virtuel et réel la distinction devient floue et “l’esprit” du web ne s’arrête pas aux portes du musée physique.

Les principes du musée-LEGO s’appliquent partout dans tous les “lieux” du musée, aussi bien en ligne, sur les réseaux, que sur place. Le musée devient un musée-”multi-médias” fait de personnes médiatrices, d’objets supports, de médias et de lieux-médias où sont partagées les mêmes valeurs et principes de relations avec les visiteurs.

Le musée-LEGO inscrit cette démarche dans sa politique globale d’établissement et la met en œuvre au delà du périmètre numérique.

Un musée orienté “visiteurs-utilisateurs”

Le musée-LEGO est un musée vivant et son action est orientée vers les visiteurs. Un musée qui s’adapte de façon pragmatique dès que possible aux demandes et aux modes de vies des visiteurs (dans ses horaires, ses modalités pratiques…).

Il reste garant d’une expertise patrimoniale sur ses collections, celle qui fonde sa légitimité. Il n’est pas question de la négliger, mais le musée-LEGO se donne les moyens de la mettre en relation avec les visiteurs. Il s’enquiert également des “non-visiteurs”, révélateurs de demandes non explicites ou d’usages pas adaptés. Il prends soin de connaître leurs besoins et de les articuler au mieux avec son “offre” patrimoniale.

C’est un musée qui ne se contente pas d’exposer des œuvres de “toute pièce” en vitrine et de construire un discours d’expertise autour d’elles. C’est un musée qui s’enquiert d’une démarche de qualité avec les publics pour qu’ils “s’y retrouvent”.

C’est une musée qui fait l’effort de sortir du cadre flou du “grand public” ou des “représentations” habituelles (“familles”, “jeunes”… ) et s’efforce d’être en phase avec des “motivations” réelles à la visite (en ligne ou sur place) : envies d’inspiration, de curiosité générale ou bien de découvertes précises, de calme et d’échapper au monde “extérieur”, d’expériences sensitives, de création et d’ateliers, d’échanges, d’affiliation, de reconnaissance, d’accompagner des amis…

Le musée-LEGO ménage une large place d’expression aux visiteurs autour des œuvres avec des ateliers d’échanges et de co-création ouverts et informels avec les créateurs, les scientifiques, les conservateurs, les autres visiteurs…

Un musée qui s’inscrit dans un réseau de relations entre individus

Un des ressorts du participatif en ligne est basé sur la mise en relation de profils qui s’affilient par affinité. Ces regroupements forment des réseaux basés sur les motivations et centre d’intérêts de chacun. Ces relations inter-individuelles s’enrichissent mutuellement du fait du tissu d’échanges au sein du groupe et de la masse d’informations générés collectivement.

Le musée-LEGO ne passe pas du mode “contrôle” au mode “abandon” en se contentant de réunir les “participants” ensemble et en espérant que la “sauce participative” prenne toute seule. Il ne peut pas y avoir d’un côté le musée “générique en bloc” et de l’autre “les communautés” de visiteurs.

Au contraire, il comprend que le musée est un “organisme” dont font partie ceux qui y travaillent. Chacun s’y implique, avec son expertise, en assumant sa place, en relation avec les autres, ni plus, ni moins. Les personnels du musée prennent place avec leur individualités professionnelles et prennent une part assumée à la “conversation”.

Le musée-LEGO retire le masque institutionnel de la relation générique “façade/logo” avec le “grand” public. Il embrasse une relation inter-individuelle assumée entre professionnels et visiteurs du musée.

Un réseau intégrant la communauté professionnelle dans son ensemble

Pour être riche et représentative du musée, cette démarche doit être adoptée par l’ensemble des personnes associées à son fonctionnement. Or les relations avec “l’extérieur” sont souvent reléguées à quelques métiers spécifiques devenus “paravents” (communication, accueil, médiateurs, webmaster… )

Le musée-LEGO met en place des circuits ouverts et réactifs pour faciliter les échanges où chacun est en mesure de répondre et de s’adresser directement aux interpellations des publics, de participer, à sa mesure, à la “conversation” globale de l’établissement sur les réseaux (selon quelques principes de bon sens partagés).

Au final, le musée-LEGO met en relation la communauté professionnelle du musée et les communautés de visiteurs-utilisateurs.

Pour proposer des offres ouvertes, évolutives et distribuées

Aux “plans quinquennaux” et aux catalogues d’offres fixes, ce musée préfère une démarche “agile”, ouverte et itérative. Une démarche inspirée des communautés du logiciel libre et du web collaboratif.

Le musée-LEGO ne pense plus son action à partir des lieux fixes et des “métiers” spécifiques qui les occupent, mais à partir d’offres de contenus et de services, en flux et évolutives.

Il sait faire émerger des besoins, faire évoluer et adapter ses offres de façon organique, en résonance avec les communautés de visiteurs-utilisateurs devenus acteurs du musée.

Il facilite les hybridations en ouvrant ses contenus (par exemple avec des licences ouvertes ou bien facilitant la ré-appropriation des contenus par les internautes pour une rediffusion ou une réutilisation sur un autre support… )

Il co-construit des offres modulaires et distribuées dans des écosystèmes où elles peuvent rencontrer un public demandeur et source d’un enrichissement contextuel (par exemple sur Wikipedia, ou bien par une ouverture des données de collections auprès de développeurs indépendants… )

Cette démarche inclusive des “visiteurs-acteurs” dans la production des offres permet de s’assurer qu’elles sont adaptées, et qu’elles seront adoptées in fine.

Un musée-LEGO avec un fonctionnement-LEGO

Sortir de sa “zone de confort” pour aller à la rencontre des visiteurs, s’ouvrir à la contribution comme à la contradiction, s’inscrire dans des flux complexes d’échanges sur de multiples plates-formes, déléguer vraiment la parole et l’initiative en interne… tous ces changements génèrent de l’angoisse pour le musée. Cette démarche rencontre beaucoup de réticences de “principe” dans les musées.

Quand bien même ces réticences seraient-elles dépassées de façon théorique par une compréhension des enjeux et bénéfices d’une démarche plus ouverte, cela ne suffit pas à passer au niveau opérationnel, quand tout le musée, dans son ADN, dans ses pratiques de longue date, s’y oppose de façon systémique.

L’injonction au travail transversal ne suffit pas. Une véritable remise à plat des modes de fonctionnement interne est nécessaire.

Un musée qui se connaît d’abord lui-même

Le musée doit alors trouver une nouvelle stabilité, non plus en se focalisant sur le contrôle des discours et la maîtrise des débordements a priori, mais en se construisant une identité globale forte, mieux définie, affirmée et partagée : une identité sociale, ouverte aux opportunités des échanges.

Comme évoqué plus haut, les échanges en ligne sont d’abord une question de “profils” qui s’associent par affinités. C’est aussi, en miroir, parce que le musée projette une identité lisible qu’il est plus facilement identifié et qu’il facilite la relation avec les visiteurs-utilisateurs.

Il ne s’agit pas d’enfermer le musée sur lui-même ni de “capter” les publics (qui ont bien d’autres sollicitations par ailleurs). Il s’agit de définir l’empreinte du musée, qui attire, mais surtout qui “parle” aux visiteurs-utilisateurs et incarne sa promesse d’expériences de visite et d’offres. Un musée avec une personnalité “aimable”.

Pour que ces changements dans les modes de relations avec les visiteurs s’opèrent, il faut donc sans doute commencer par l’essentiel et reconsidérer ce qui fait l’ADN du musée : poser de façon explicite, quelles sont les valeurs de l’établissement (pourquoi il existe), quelle sera sont attitude (son mode relationnel avec l’extérieur), et quelles seront ses offres propres (ce qu’il apporte de différent à ses publics)

Ce travail sur l’identité d’établissement vaut aussi en interne pour les personnels du musée qui pourront se l’approprier et la mettre en relation avec leur propre identité professionnelle. Avec une identité solide du musée, les multiples “voix” du musée peuvent trouver plus d’harmonie entre elles, et le musée peut s’autoriser à les laisser s’exprimer plus ouvertement sans craindre pour sa stabilité.

Moins de validations, plus de créativité

Pas de musée ouvert et participatif avec une organisation interne fermée et descendante. Le musée-LEGO, à l’image de sa relation externe avec les visiteurs, implique un mode de fonctionnement ouvert à la créativité de ses contributeurs premiers : les personnes qui y travaillent.

Cette logique ouverte et décentralisée, implique de “valider que tout n’est pas à valider”, de façon systématique. Un principe de confiance s’en remet à la responsabilité sensible de chacun. La direction du musée élargie sa tolérance, a priori, aux quelques rares “dérapages” possibles, au bénéfice de la très grand majorité des échanges qui y gagnent en réactivité, ouverture, spontanéité et authenticité…

Cette démarche ne peut émerger de façon viable que sous l’impulsion de directions qui appliquent elles-mêmes les principes qu’elles appellent de leurs vœux, en commençant par faciliter au maximum l’autonomie “articulée” des acteurs du musée autour d’un projet d’établissement partagé. Des directions qui abandonnent le micro-management et la bureaucratie rassurante au profit d’ orientations fortes, et de périmètres-projets clairs que chacun peut s’approprier et traduire dans sa responsabilité “métier”.

Le musée-LEGO libère les échanges inter-individuels sans passage obligé par les “portes-paroles”. Il libère les initiatives sans circuits de validations superflus. Au final, il facilite l’émergence de conversations et d’activités créatives grâce à des individus qui sont libres de s’associer en bonne intelligence, en fonction des offres du musée, des demandes des publics, et des contextes.

Moins de cloisonnement, plus d’intégration

Les offres sont orientées visiteurs lorsqu’elles sont intégrées ; c’est-à-dire construites de façon cohérente les unes par rapport aux autres, puis distribuées de façon articulée, en terme de supports et de rythme.

Dans un musée-LEGO chacun prend en charge, en fonction de son métier, la responsabilité de s’associer autour d’un “hub” de projets communs, non plus définis en terme de “métiers”, mais en terme d’offres faites pour et avec les publics.

Mais ce modèle “organique” n’est pas compatible avec le cloisonnement vertical inhérent aux fonctionnement interne des institutions. Un fonctionnement descendant par des tuyaux “métiers” aboutit à des offres construites sans concertation et sans prendre en compte la cohérence globale de ces offres d’un point de vue des visiteurs.

Avec une démarche partagée par tous, les différents acteurs peuvent se concerter pour sortir de cette logique “métiers” et proposer un éventail d’offres plus lisible du point de vue du visiteur. L’ensemble des responsables métiers (accueil, communication, web, expositions, médiations, collections…) coordonnent leurs démarches et déploient leurs offres en ligne en supplément de celles sur place.

Les offres numériques (mobiles, objets communicants… ) ont tout intérêt à être construites avec les équipes d’animation pour en faire des outils de médiation à part entière, en collaboration avec les équipes des exposition pour faire des compléments d’une visite “augmentée”…

Cela signifie ne plus se focaliser sur la prochaine “expo” qui impose son “calendrier” à l’ensemble du musée. Il s’agit de faire émerger une “offre” (une thématique, un service… ) autour de laquelle un ensemble de propositions, d’animations, de services… sur place et en ligne sont agrégés, et dont les expositions ne sont qu’une composante.

Là aussi les directions doivent prendre soin de signifier concrètement leur soutien à une démarche transversale en intégrant “le déploiement numérique” des offres de médiation, d’exposition, d’accueil… dans les grilles d’évaluation des projets et des responsabilités “métiers” de chacun.

Au Brooklyn Museum, l’offre “1st Fan” a renouvelé l’offre de fidélisation des “amis du musée” avec une offre privilégiée aussi bien sur place (rendez-vous avec un artiste tous les premiers samedis du mois) que en ligne (contenus avec accès restreint produits par ces artistes). Cette offre intégrée implique une concertation rapprochée et une ouverture mutuelle aux apports “métiers” de chacun entre le département marketing et le web.

Au Muséum de Toulouse, les conférences ont fait l’objet d’un effort d’intégration particulier avec le web. Régulières (presque tous les jeudis soirs), elle assurent un rythme dans l’agenda événementiel du muséum. La semaine précédent une conférence, l’équipe de médiation invite les membre du groupe Facebook dédié aux conférences. La communication publie une actu sur le site et fait le lien avec l’évènement sur Facebook. L’équipe web relaie l’annonce sur Twitter et fait un rappel le jour même, puis publiera souvent un retour sur le blog les jours suivants. Toute la semaine, l’équipe de documentation orientera sa veille en ligne (Netvibes pour les ressources, Twitter pour les liens en continu, Delicious pour archivage…) en fonction du sujet de la conférence, permettant d’anticiper et de créer une continuité thématique entre l’offre de veille et les conférences…

Les offres du musée-LEGO sont intégrées en terme de développement et sont articulées en terme de distribution : espaces (articulées sur les plates-formes physiques et numériques du musées) et temps (déclinées selon un calendrier qui prend en compte les rythmes longs et courts de chaque environnement).

Avec l’accueil comme porte d’entrée de la démarche

Il s’agit d’envisager  l’offre “accueil” comme un tout, aussi bien sur place que en ligne. Le responsable “métier” de l’accueil au musée étend sa responsabilité  au-delà du “guichet” et vers les espaces numériques pour y articuler en complémentarité : les propositions d’accessibilités, de traductions, d’informations sur les offres, de relais et réponses aux questions et problèmes remontés par les visiteurs… Il inclut, entre autres, l’équipe web dans sa démarche, et fait appel à ses compétences en terme d’outils et d’usages web, pour garantir une cohérence entre l’accueil sur place et celui en ligne qui sert souvent à préparer sa visite ou à la prolonger par la suite.

En aparté, je trouve que c’est la notion d’accueil au sens large qui devrait bénéficier d’une attention particulière et être la première intégrée. Les retours rapides, les relations conviviales avec les visiteurs (en dehors des animations prévues) sont primordiaux et à prendre en charge par toutes les personnes du musée de façon plus spontanée. S’engager dans des projets de co-creation de contenus, ou même simplement être présent sur les médias sociaux, n’auraient pas de sens si les demandes quotidiennes, les plaintes, les conseils des visiteurs sont mal relayés et peu pris en considération par les équipes du musée.

Un musée à imaginer…

À quoi pourrait ressembler le musée-LEGO ? Peut être à un musée constitué de plusieurs espaces modulaires. Des espaces dédiés à des expositions abouties pour les visiteurs en mode “réception”, des espaces conviviaux de détente (coins détentes, salons et cafés) dédiés aux visiteurs qui peuvent y venir et revenir à loisir, pour quelques minutes comme pour une journée… Ailleurs, des espaces dédiés aux échanges, au co-design de futures expositions et d’animations “beta” avec des visiteurs en mode “acteurs” (comme des ateliers de prototypages collectifs)…

Ces espaces intègrent les opportunités du numérique (pour des visites “augmentées”) et s’articulent en intelligence avec les réseaux où ils trouvent un écho. Le musée-LEGO se déploie en ligne avec ses offres intégrées et distribuées.

Le musée-LEGO se fera avec les amateurs d’art, de science et d’histoire qui voudront vivre autrement le musée et y apporter leur morceau de créativité.

Billet initialement publié sur le blog de Samuel Bausson, qui remercie @repeatagain et @_omr pour les relectures

Illustrations et photographies via Flickr par :

Daan Roosegaarde [cc-by] ; Ophelia Noor [cc-by-nc-sa] ; Oksay [cc-by] ; Yzukerman [cc-by]

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http://owni.fr/2011/11/11/ce-week-end-le-mix-des-musees-aux-arts-deco/feed/ 5
Le Français numérique http://owni.fr/2011/11/08/inria-tns-sofres-les-francais-et-le-numeriqu/ http://owni.fr/2011/11/08/inria-tns-sofres-les-francais-et-le-numeriqu/#comments Tue, 08 Nov 2011 17:40:52 +0000 Media Hacker http://owni.fr/?p=86186 C’est une première en France : un organisme public, l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), associé à un institut de sondage (TNS Sofres), propose une étude sur les perceptions qu’ont les Français du numérique, et établi une typologie. Elle est complétée par une application qui vous permet de répondre également aux questions de l’étude, afin d’établir votre profil.

Cette enquête qualitative, réalisée à partir d’entretiens en “face à face” sur un panel de 1 200 personnes, dessine les contours de perceptions paradoxales, entre optimisme et craintes. Si 80% des personnes interrogées reconnaissent que le numérique permet une plus grande ouverture sur le monde, elles sont 92% à faire de la protection de la vie privée sur Internet une priorité lorsqu’on les interroge sur leurs attentes liées au numérique. L’encadrement de l’utilisation par les plus jeunes arrive en deuxième position, avec 89%.

“Augmenter sa vie”

La perception du numérique, globalement positive, semble avoir évolué avec l’arrivée massive des smartphones et d’Internet dans les foyers français. Comme l’a fait remarquer le sociologue Dominique Cardon, invité à commenter l’étude au cours de la conférence de presse de présentation, le changement de sémantique est en soi important. Là où en parlait il y a encore quelques années d’ “informatique”, on parle aujourd’hui de “numérique”. Si l’informatique était considérée comme une culture spécialisée, le numérique est plus facile d’accès. Dominique Cardon précise à cet égard que “ce que perçoit l’utilisateur, c’est ce qu’on peut toucher”, d’où l’importance du mobile, qui permet “d’augmenter sa vie, à travers les écrans”.

Dans la typologie établie par Inria et TNS Sofres, qui va de l’urbain militant “Grand explorateur” au “Révolté du numérique” rural appartenant aux catégories sociales les plus modestes, l’âge est un élément fondamental. L’effet générationnel ne permet pas à lui seul d’expliquer les disparités. Le niveau de diplôme et la profession jouent un rôle prépondérant dans la manière d’appréhender le numérique. Sur cette question, Dominique Cardon relève le risque de l’apparition de deux sociétés : l’une ultraconnectée, mobile et urbaine, et l’autre réfractaire à l’usage des technologies, et inquiète.

C’est cette possibilité d’une nouvelle forme d’exclusion qu’il s’agit de combattre dans les années à venir, comme le soulignent les personnes interrogées en se prononçant massivement pour la mise en place d’une véritable éducation aux sciences du numérique dans les écoles.


Retrouvez les principales conclusions de l’étude dans l’infographie ci-dessous:

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Les plans des pirates par eux mêmes http://owni.fr/2011/09/20/partis-pirates-europe-suede-allemagne-engstrom-falkvinge/ http://owni.fr/2011/09/20/partis-pirates-europe-suede-allemagne-engstrom-falkvinge/#comments Tue, 20 Sep 2011 09:37:16 +0000 Media Hacker http://owni.fr/?p=79864

À 51 ans, le Suédois Christian Engström est député européen depuis 2009. Ancien membre du Parti libéral, cet ingénieur en informatique milite au sein du Parlement européen pour la défense des libertés sur Internet.

Vous vous attendiez à un tel succès ?

Pour être parfaitement honnête, non. Ça a été une énorme surprise pour tout le monde je crois. Il y a trois mois, ils étaient à 3% dans les sondages. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé à Berlin, mais je suis très très heureux de ce fantastique succès.

Pensez-vous que c’est parce que le PP allemand s’adresse à de jeunes gens, particulièrement via les réseaux sociaux ?

Je crois savoir qu’effectivement, ils sont plus présents chez les jeunes électeurs que chez les plus âgés. Mais c’est ce à quoi on peut s’attendre : c’était presque exactement la même situation pour nous en Suède, quand nous sommes entrés au Parlement en 2009. En fait, ce sont les jeunes gens qui comprennent Internet, et qui sont conscients de l’importance des problématiques qui lui sont liées.

Il y a-t-il des propositions qui sont communes aux différents partis pirates (PP) européens ?

Oui, le cœur des propositions est commun aux différents partis pirates: nous voulons protéger les droits fondamentaux sur Internet, nous voulons légaliser l’échange de fichiers et réformer le droit d’auteur. J’ai cru comprendre que les Berlinois ont étendu cette plateforme commune à d’autres thèmes qui sont spécifiques à Berlin : la fin des amendes dans les transports publics par exemple.

En tant que député européen pirate, comment faites-vous avancer vos idées ?

De nouveaux sujets apparaissent continuellement au Parlement européen. Cet automne par exemple, le traité ACTA sera à l’ordre du jour. Il s’agit d’un accord commercial entre l’Union Européenne et les États-Unis, qui a pour but d’encourager les États-Membres à introduire des lois de type Hadopi dans leur législation.

Je fais partie du groupe Les Verts au Parlement Européen. Avant les élections, nous avions déclaré que nous rejoindrions le groupe le plus proche de nos positions. Et cela a été les Verts, mais les libéraux étaient également proches de certaines de nos propositions. Je suis très satisfait de faire partie de ce groupe, avec qui la coopération se passe à merveille.
Il est d’ailleurs assez intéressant d’observer qu’à Berlin, les pirates ont pris un certain nombre de voix aux Verts : c’est naturel, puisqu’ils sont proches de nous, mais ils ne vont pas assez loin, apparemment.

Pensez-vous que ce résultat constitue le début d’un mouvement à l’échelle de l’Europe ?

Absolument. Il y a des partis pirates dans une quarantaine de pays, la plupart étant très petits. Partout où vous avez Internet et des jeunes, il y a un parti pirate, et ces questions sont sur la table.

Le Suédois Rick Falkvinge est le « père » du mouvement des PP. C’est lui qui a lancé l’idée en décembre 2005, qui sera ensuite reprise dans plus de quarante pays. Il s’est depuis retiré du PP, tout en continuant d’évangéliser. Il nous a répondu du siège du PP à Berlin.

Pourquoi un tel succès ?

Le Parti Pirate allemand, je pense, est celui qui est allé le plus loin dans la compréhension de la société de l’information. Il y a beaucoup de parallèle avec l’émergence des partis écologiques il y a 40 ans. Ils sont partis d’une plateforme étroite et un sens de la communauté dans les pays avec des partis verts et petit à petit, ils ont étendu leurs politiques hors de leur sphère initiale, tout en gardant un sens fort de la communauté. Durant les élections de 2010 en Suède, la raison majeure pour laquelle les gens n’ont pas voté pour nous était que nous n’avions pas une plateforme complète. Le PP allemand a amélioré ce point et il me semble que nous pouvons nous appuyer sur la croissance et le développement des Verts pour prédire les prochaines étapes du mouvement du PP.

Les PP ont-ils une plate-forme commune ?

Il existe certainement un noyau commun. C’est formulé de façon quelque peu différente d’un PP à l’autre mais la démocratie, la transparence, le droit à la vie privée (privacy, ndlr) et les autres libertés civiles et l’amour du partage et de l’Internet.

Est-ce le début de l’explosion des PP ?

Les PP ont maintenant des sièges dans cinq pays. Nous continuons d’apprendre les uns des autres, et nous agissons bien plus vite que les autres mouvements politiques qui nous ont précédés. Je m’attends à ce que nous soyons présents dans la plupart des parlements européens d’ici dix ans.

C’est une longue période pour nous qui sommes habitués à résoudre un problème en une session de code de 24 heures, mais c’est un battement de cils en politique. Alors pour les personnes qui reculeraient devant cette longue perspective : nous ne sommes pas de vrais hommes politiques parce que nous le voulons mais parce que nous avons à. Et comme c’est une obligation, nous devons nous assurer qu’on s’amuse tout le long, également.

Maxime Rouquet est le président du Parti Pirate français, créé en 2006. Le PP s’est présenté pour la première fois à un scrutin en 2009, dans le cadre d’une législative partielle.

Comment expliquez-vous le succès du Parti Pirate en Allemagne ?

Ce succès était annoncé depuis quelques jours, on voyait une montée du PP dans les sondages. Je pense qu’ils ont été diffusés massivement après avoir dépassé un seuil minimal dans les sondages, cela leur permettait d’être annoncé au même plan que les plus gros partis, parmi les six principales forces politiques. Certains électeurs qui ne connaissaient pas le PP ont pris connaissance des idées qu’il défend et de leur intérêt.

De plus en Allemagne, il y a un grand attachement aux libertés individuelles, à la liberté d’expression, à la défense de la vie privé, ces thèmes parlent beaucoup aux Allemands, en particulier les plus jeunes, du moins ceux sensibilisés aux nouvelles technologies et leurs enjeux. C’était une bonne opportunité pour les citoyens de montrer leur attachement à ses sujets.

Que manque-t-il au Parti Pirate français pour rencontrer un tel succès ?

Nous avons du retard par rapport à nos homologues germaniques car ils ont déjà participé à une élection législative d’envergure nationale où ils avaient obtenu 2%. Ce score leur a ouvert le financement public, ils ont donc davantage de moyens, même s’ils avaient à Berlin moins d’argent que les autres partis, à peu près 40.000 euros. Ils sont aussi plus connus du public puisque tous les Allemands ont déjà eu la possibilité de voter pour le Parti pirate. En France, nous participerons l’année prochaine à une élection similaire, avec les législatives, nous espérons motiver assez de personnes pour se présenter, et devenir d’ici un ou deux ans la 5ème ou 6ème force politique du pays.

Comment allez-vous préparer les prochaines échéances électorales ?

Nous avons deux échéances importantes à venir : d’une part une échéance “interne”, avec l’assemblée générale du 16 octobre. Les membres pourront voter, nous sommes très attachés à la démocratie directe et participative. Et d’autre part les élections législatives de juin 2012. Le Parti Pirate aurait sa place au Parlement pour rétablir une véritable défense des droits des citoyens, mais les législatives seraient aussi et avant tout l’occasion de participer à une campagne d’envergure nationale.

En plus de faire découvrir nos idées au grand public, le résultat aux élections législatives détermine le droit éventuel au financement public des partis. Un bon résultat nous donnerait donc des moyens supplémentaires pour défendre nos idées, et diminuerait notre handicap par rapport aux partis déjà en place.

Nous réunissons en ligne beaucoup de sympathisants, mais il est plus délicat de trouver des volontaires pour participer à des actions AFK (ou IRL), et nous en aurons besoin pour les campagnes électorales. Afin de permettre aux pirates de chaque région de se rencontrer et les
habituer à agir ensemble, nous avons lancé un appel à organiser des pique-nique “pirates” dans chaque région le 4 septembre : plusieurs grandes villes de France ont ainsi réuni quelques dizaines de pirates motivés.

Nous espérons que cette initiative prendra de l’ampleur dans les prochains mois, et que les citoyens se saisiront de cet outil qu’est le Parti Pirate pour se réapproprier la vie politique et rétablir une véritable défense de leurs droits.

Pensez-vous que les Partis Pirates vont monter en puissance, sur la lancée de ce succès ?

Ce résultat montre que de plus en plus de citoyennes et de citoyens sont prêts à voter pour le Parti Pirate. Cela vient confirmer la crédibilité du mouvement des Partis Pirates, et nous anticipons évidemment un essor de celui-ci dans les différents pays où un Parti Pirate est présent. Dans chaque pays, la démarche du mouvement des Partis Pirates est plus que jamais d’actualité. Ces idées sont partagées par un nombre croissant de citoyennes et de citoyens, quelle que soit leur sensibilité politique. Pour peu que nous fassions la preuve de notre crédibilité et que nous nous montrions dignes de leur confiance, comme le Piratenpartei l’a fait à Berlin, le Parti Pirate a le potentiel pour devenir un parti bien ancré dans le paysage politique et faire passer ses réformes.

Le résultat du Piraten Partei à Berlin est un nouveau signal fort à l’encontre de tous ceux qui, une fois au pouvoir, sacrifient les libertés et droits des citoyens au profit de quelques lobbies. Le Parti Pirate est un mouvement tourné vers l’avenir. Il est temps de prendre le vent des nouvelles technologies et des nouveaux usages, plutôt que s’ancrer dans des idéologies du passé et défendre des situations de monopole qui n’avantagent plus que quelques intermédiaires.

Propos recueillis par Sabine Blanc et Guillaume Ledit


Crédit CC Flickr PaternitéPas d'utilisation commercialePartage selon les Conditions Initiales Fanboy30 et Paternité mac_filko

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http://owni.fr/2011/09/20/partis-pirates-europe-suede-allemagne-engstrom-falkvinge/feed/ 15
[ebook] Des coupes du monde de rugby en histoires http://owni.fr/2011/09/01/ebook-rugby-coupe-du-monde-nouvelle-zelande-inedite/ http://owni.fr/2011/09/01/ebook-rugby-coupe-du-monde-nouvelle-zelande-inedite/#comments Thu, 01 Sep 2011 18:31:00 +0000 Media Hacker http://owni.fr/?p=77768 Septembre 2011, les peuples d’Ovalie vibrent. Pour la septième édition de la Coupe du monde du rugby qui se joue sur les terres des ogres All Blacks, Olivier Bras et Éric Mugneret livrent les petits secrets et les grandes histoires de ce “sport de voyous joués par des gentlemen”.

Des coulisses aux rencontres qui ont façonné la légende de cette discipline devenue incontournable, partez à la découverte du “Boeuf”, de “SuperMario” ou de “l’Autobus des Carpates”. Revivez les grands exploits du gigantesque Jonah Lomu et des guerriers néo-zélandais, coupables de 1711 points en 36 matches de Coupe du monde… Une fois encore, le vieux continent aura donc fort à faire pour ébranler le pack Sud.

C’est l’événement de la rentrée et il s’annonce déjà bouillant: alors, échauffez-vous avec un abécédaire, des chiffres et des anecdotes croustillantes.

La Coupe du monde, c’est aussi sur En Route vers l’Eden, le prolongement de l’ouvrage d’Olivier Bras et Éric Mugneret.

Retrouvez ci-après les bonnes feuilles de cet ouvrage numérique, en vente sur notre boutique et disponible sur Amazon pour vos Kindle et sur l’iBookStore pour vos tablettes!


C comme… CHRONO

Dix secondes cinquante centièmes ! C’est le temps établi sur 100 mètres par le rugbyman américain Takudzwa Ngwenya lorsqu’il était encore étudiant aux États-Unis. Ce joueur, originaire du Zimbabwe, a crevé l’écran lors de la dernière Coupe du monde 2007, en inscrivant notamment un somptueux essai contre l’Afrique du Sud après avoir réussi à échapper au troisquarts aile Bryan Habana. Ce dernier affiche pourtant des statistiques encore plus incroyables puisqu’il a un record personnel de 10’’40 secondes sur 100 mètres.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Deux ailiers à la vitesse de pointe exceptionnelle qui ne pourraient, malgré tout, pas devancer Tonderai Chavhanga. Ce joueur des Stormers, quatre fois sélectionné chez les Springboks, a en effet réalisé un temps de 10’’27 sur 100 mètres. Une performance qui lui aurait permis de terminer à la sixième place de la finale du 100 mètres lors des derniers championnats d’Europe d’athlétisme (2010).

Jonah Lomu a été crédité, au temps de sa splendeur, d’un chrono de 10’’8.

F comme… FULL HOUSE

Les Français appellent ça faire un carton plein. Les Britanniques parlent de full house. L’exploit consiste, pour un joueur, à inscrire des points de toutes les manières possibles au rugby. Marquer un essai, réussir une transformation, passer une pénalité et planter un drop entre les perches. Pas si facile que ça…

Dans l’histoire de la Coupe du monde, seuls deux joueurs français ont réussi cette passe de quatre royale. Le 31 octobre 1999, à Londres, Christophe « Titou » Lamaison écoeure les All Blacks en demi-finale de la Coupe du monde. L’ouvreur enquille les points pour la maison bleue : un essai, trois pénalités, quatre transformations et deux drops. Vingt-huit points au compteur…

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Quatre ans plus tard, en Australie, un autre Français réussit cette performance statistique rare. Face à l’Écosse, en match de poule, Frédéric Michalak, qui vient de fêter ses 21 ans à l’époque, inscrit un essai, quatre transformations, deux drops, et quatre pénalités.

G comme… GUINNESS

Un essai, ça peut rapporter gros ! En 1999, la célèbre marque de bière irlandaise Guinness qui parrainait l’épreuve avait promis 10 000 livres sterling (100 000 francs de l’époque) au premier joueur qui marquerait un essai en moins de 120 secondes. Soit le temps qu’il faut pour servir convenablement une pinte de Guinness.

C’est finalement le centre australien Tim Horan qui décroche la timbale en marquant un essai 90 secondes après le début du match face à la Roumanie, le 3 octobre à Belfast.

H comme… HORAIRES

Les amateurs de rugby risquent d’avoir des petits déjeuners mouvementés pour suivre la prochaine Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Il faudra se lever
tôt pour scruter les performances des Bleus.

Le premier match contre le Japon, à Auckland, est prévu le samedi 10 septembre 2011 à 18 heures heure locale. Soit à 8 heures du matin en France. Pour le match suivant, ça s’arrange quelque peu. Lorsque les Bleus en découdront avec les rugueux Canadiens, le dimanche 18 septembre à 20 h 30 heure locale, votre horloge affichera 10 h 30. Idem pour le match au sommet face aux Blacks. La
rencontre aura lieu le samedi 24 septembre à 20 h 30, heure d’Auckland. Il sera alors 10 h 30 à Paris.

I comme… IVRESSE

La facture de l’élimination lors de la Coupe du monde 2007 était salée pour les Néo-Zélandais. Après leur défaite le 6 octobre contre la France (18-20) en quarts de finale à Cardiff, les All Blacks sont allés noyer leur chagrin dans un bar gallois. Selon certains médias néo-zélandais, ils auraient consommé pour près de 17 000 euros.

Non retenu pour cette rencontre, l’ailier néo-zélandais Doug Howlett a eu l’alcool
particulièrement mauvais. Il s’est fait arrêter deux jours plus tard à Londres. Il se trouvait alors à l’extérieur d’un hôtel où était logée l’équipe néo-zélandaise et s’en prenait à des voitures en stationnement. L’histoire ne dit pas si elles étaient de marque française. Doug Howlett a ensuite présenté ses excuses à la Fédération néo-zélandaise et aux fans des All Blacks.

K comme… KILOS

Les six premières Coupes du monde ont vu défiler de beaux bébés sur la balance. Même s’il n’est pas facile de connaître les poids exacts de tous les participants,
certains d’entre eux ont laissé une trace indélébile.

Avec ses 143 kilos, le deuxième-ligne gallois Craig Quinnell est considéré comme le joueur le plus lourd de toutes les éditions. Il est suivi de près par le pilier namibien Marius Visser (142 kilos). Scott Quinnell, frère aîné de Craig, se défendait bien pour
Felipe Contepomi, capitaine des Pumas, un troisième-ligne centre avec ses 132 kilos. Les sélections îliennes ne sont pas en reste, à l’instar des Samoa qui peuvent compter sur le très perforant Henry Tuilagi, donné à 128 kilos. Les Fidjiens n’ont
par contre jamais amené en Coupe du monde leur élément le plus lourd : le pilier Viliame Cavubati, qui pesait 158 kilos. Il a décroché 28 sélections avec les Fidji et a notamment joué une quinzaine de minutes en 1998 face aux Bleus lors d’un match disputé à Suva.

M comme… MYTHE

En 1995, un ovni débarque sur la planète rugby. Jonah Lomu, 20 ans à l’époque, donne des sueurs froides à ces adversaires. Doté d’un gabarit hors norme pour un ailier (1,94 m, 118 kg), Lomu est l’attraction de la Coupe du monde.

Le 18 juin 1995, au Cap, la Nouvelle-Zélande affronte l’Angleterre. Au bout de deux minutes de jeu, Lomu inscrit un essai venu de nulle part. L’ailier récupère une passe sautée, mal ajustée, dans les quarante mètres adverses. Lomu se met en marche, raffûte son vis-à-vis Tony Underwood, qui lui rend 47 kg et 27 cm, déborde Will Carling et enfonce Mike Catt pour filer à l’essai. Le mythe Lomu est né. Lors de ce match, il inscrit quatre essais face aux Anglais.

Avant la finale face à l’Afrique du Sud, les spécialistes s’agitent : comment peut-on arrêter Lomu ? La filiale sud-africaine de Shell propose même de verser 5 000 rands (7 000 francs de l’époque) au développement du rugby sud-africain chaque fois que les Boks arrêteront l’autobus Lomu avant de se raviser devant les protestations des dirigeants néo-zélandais. En finale, Lomu ne marquera pas.

S comme… SIFFLET

C’est une tradition qui remonte à la première édition en 1987. Les arbitres des matches d’ouverture de la Coupe du monde utilisent un sifflet qui appartient
à l’histoire du rugby. Il a servi pour la première fois lors de la tournée triomphale des All Blacks dans les îles britanniques en 1905. Avant de résonner une nouvelle fois lors de la finale de l’épreuve de rugby aux Jeux olympiques à Paris en 1924 entre la France et les États-Unis. Cette pièce unique est conservée au Musée national du rugby néo-zélandais qui, tous les quatre ans, prête gracieusement le sifflet.

V comme… VUVUZELAS

Les spectateurs de la prochaine Coupe du monde n’ont pas de crainte à avoir : ils n’auront pas à supporter les vuvuzelas en Nouvelle-Zélande. Ces trompettes bruyantes vendues dans le monde entier depuis le Mondial de football en Afrique du Sud risquaient également de séduire des adeptes dans les rangs des fans du ballon ovale. Du coup, les organisateurs néo-zélandais ont pris les devants : ils ont interdit l’entrée dans les stades, qui accueilleront cette compétition, aux possesseurs de vuvuzela.

Seront également prohibés les instruments de musique, avertisseurs sonores, amplificateurs de bruits, mégaphones, porte-voix et sifflets. Il ne restera donc plus aux spectateurs qu’à donner de la voix.


Prochainement, la version anglaise de cet ebook!


Cet ouvrage sera proposé dans le cadre d’une vente aux enchères exceptionnelle, demain soir. Les gains de cette vente seront reversés aux victimes du tremblement de terre de Christchurch, Nouvelle-Zélande.


Illustrations CC FlickR: kyezitri, fabian gastiarena, warrenski

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[Radio] Le futur, à quoi ça sert ? http://owni.fr/2011/06/23/silicon-%ef%bb%bfradio-le-futur-a-quoi-ca-sert/ http://owni.fr/2011/06/23/silicon-%ef%bb%bfradio-le-futur-a-quoi-ca-sert/#comments Thu, 23 Jun 2011 10:15:54 +0000 Media Hacker http://owni.fr/?p=71476 Pourquoi fantasmer sur le futur ? Le journalisme de demain c’est quoi ? Comment vivre sans son iPhone? A quoi va ressembler la musique du futur ? Et finalement, le futur, à quoi ça sert ? Autant de questions qui seront abordées ce jeudi 23 juin sur Siliconradio, webradio éphémère dont OWNI est l’un des partenaires.

C’était quand déjà la fin du monde ?

2012 (et la fin du monde) se rapprochant à grand pas, Silicon Sentier a décidé de prendre ce sujet a bras le corps en créant une webradio éphémère ce jeudi 23 juin. Le thème?

Le futur prend le micro.

Cette expérience est menée à l’occasion du festival Futur en Seine qui se déroule jusqu’au 26 juin.

Le coup d’envoi de cette webradio réalisée en direct et en public à La Cantine à Paris a été donné jeudi 23 juin à 11h par les camarades de Silicon Maniacs avec de nombreux invités surprise. Vous pourrez retrouver tout le programme de cette journée, et le player de la web radio à cette adresse : http://www.siliconradio.fr/

L’Atelier des Médias/RFI et OWNI : à 2 pour 2 heures de futur

Pour cet évènement particulier, l’Atelier des Médias/RFI et OWNI ont décidé de penser le futur ensemble en partageant deux heures d’antenne, de 22h à minuit.

Tours de table, débats, présentations, journaux du futur… Pendant deux heures, l’équipe de l’Atelier des Médias et d’OWNI vont partager le futur avec les auditeurs ainsi que plusieurs invités venus décrypter le futur à nos cotés.

- Joseph Courbage, chercheur à l’institut national d’études démographiques
- Pierre Cattan, producteur audiovisuel en pointe sur les sujets Post-humains
- Christophe Galfard, physicien
- Jean Louis Frechin, responsable de l’agence NoDesign
- Jean François Lelouet, président de l’agence NellyRody

L’ami Vinvin sera aussi présent ce soir. Auteur-producteur et raconteur, mais aussi blogueur et impliqué dans TedX Paris, il viendra semer la disruption dans un programme apparemment bien huilé.

Du coté des animateurs maintenant, l’équipe de l’Atelier des médias est au grand complet avec Ziad Maalouf et Simon Decreuze. OWNI sera représenté par Philippe Couve ainsi que Romain Saillet.

Cette émission sera en direct sur Twitter, vous pourrez ainsi poser vos questions en ajoutant le hashtag #FENS (pour Futur en Seine). Nous relayerons vos questions à l’antenne. Mais si vous habitez Paris et que vous souhaitez passer directement “dans” l’antenne, n’hésitez pas venir à la Cantine Numérique de Paris, nous serons ravi de vous accueillir !


photo cc Flickr Rafael Kage

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[Labo] Enlarge your DSK http://owni.fr/2011/05/27/labo-enlarge-your-dsk/ http://owni.fr/2011/05/27/labo-enlarge-your-dsk/#comments Fri, 27 May 2011 10:14:56 +0000 Media Hacker http://owni.fr/?p=64345 « L’affaire DSK » : matin midi et soir, dans les journaux, à la télévision, à la radio, sur Twitter, sur les blogs, sur Facebook, vous en avez mangé, nous avons mangé, à toutes les sauces, à tous les angles, de l’annonce de son arrestation samedi 14 mai par un tweet d’un jeune militant UMP à celle de son inculpation vendredi 20 mai 2011.

Face à cette séquence médiatique d’une rare intensité, nous avons fait le choix de ne rien produire : pas par consigne mais parce que nous n’en avions pas envie. Que dire qui apporte une réelle plus-value made in OWNI ? Que faire lorsque “l’information” provient d’une source unique, impossible à recouper dans le tempo imposé par la procédure judiciaire ?

Alors que les rédactions commençaient à redécouvrir le monde , nous avons eu envie de revenir sur cette première phase, en mode vidéo augmentée, prolongeant ainsi l’expérience réalisée sur la mort de Ben Laden. Au départ, nous avions pensé à vous proposer un montage mixant des unes parmi les 150.000 produites, sur un extrait d’une interview d’André Gunthert, diffusée dimanche dernier sur France Culture dans Place de la Toile. Le chercheur en histoire visuelle, qui a abondamment commenté l’information, y résumait le sentiment général de la rédaction sur cette affaire.

Nous avons finalement supprimé la piste audio car cela faisait trop d’informations envoyées en même temps. Exactement ce qui provoquait notre malaise dans les premiers jours de cette affaire. Voici, pour mémoire, l’extrait de l’intervention d’André Gunthert:

Quant aux couvertures, au mimétisme caricatural, ne croyez pas que nous avons passé des heures à en chercher qui se ressemblaient, que ce soit par le titre – Alerte cliché a dû s’affoler – ou la photo. Ce montage a été «augmenté» d’une sélection de citations, de tweets, de vidéos qui courent du samedi 15 au vendredi 20 mai, ainsi que de graphiques comparant les données, essentiellement produites par la base de données LexisNexis (qui ne concernent donc pas la presse de manière exhaustive), sur le traitement médiatique de l’affaire DSK: le nombre d’articles, la comparaison entre certains titres, etc.

Enfin, et pour profiter pleinement de l’expérience, nous vous conseillons de naviguer directement dans l’application :

http://app.owni.fr/augmented/enlarge-your-dsk/

Nous avons constaté des bugs sous Safari et Firefox 4.0 : l’application ne se lance pas toujours.

Pour mémoire quelques citations à graver dans le marbre :

Jean-Pierre Chevènement (Mouvement républicain et citoyen) sur son blog, jeudi 19 mai :

C’est comme ça qu’a commencé l’affaire Dreyfus.

Jean-François Kahn, dans les matins de France Culture, lundi 16 mai :

Je suis certain, enfin pratiquement certain qu’il n’y a pas eu une violente enfin une tentative violente de viol. Je ne crois pas à ça, je connais le personnage. Je ne pense pas. Qu’il y ait eu une imprudence on peut pas le … , je ne sais pas comment dire… un troussage… qu’il y ait eu un troussage de domestique c’est pas bien mais… voilà, c’est une impression.

Jack Lang (PS), dans le 20h de France 2, lundi 16 mai :

Depuis deux jours il y a une sorte d’acharnement, de lynchage contre Dominique Strauss-Kahn [...] de la part du système juridictionnel américaine et du système médiatique en général [...]. Ne pas libérer quelqu’un, alors qu’il n’y a pas mort d’homme. Ne pas libérer quelqu’un qui verse une caution importante ça ne se fait pratiquement jamais.

Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate, dimanche 15 mai :

Je pense que vraisemblablement on a tendu un piège à Dominique Strauss-Kahn et qu’il y est tombé. [...] Cela peut venir du FMI, ça peut venir de la droite française, ça peut venir de la gauche française… Ça me semble tellement énorme, cette affaire ! On sait qu’il est assez vigoureux, si je puis m’exprimer ainsi, mais qu’il se fasse prendre comme ça me semble ahurissant, donc je pense qu’il est tombé dans un piège.

La député PS et ancienne Garde des Sceaux, Elisabeth Guigou est révoltée sur RTL, mercredi 18 mai :

La présumée victime est davantage protégée que le présumé innocent!

A contrario, Clémentine Autain, ex-adjointe du maire de Paris, estime sur son blog lundi 16 mai que la décence, ce serait d’avoir au moins un mot pour cette femme. Olympe, blogueuse féministe pointe du doigt les soupçons portés sur la victime :

Si vous portez plainte pour viol vous pouvez vous attendre à ceci : qu’on se demande bien comment c’est possible parce que  vous êtes un thon avec  “Les avocats auraient été surpris, lors de la comparution, de voir arriver une jeune femme très peu séduisante.”, qu’on mette en doute votre professionnalisme et qu’on se demande ce que vous foutiez là.

Cette application est le fruit d’un labo, de fait, n’hésitez pas à faire vos retours d’utilisateurs en commentaires, il nous permettront d’améliorer ce nouvel outil. Nous avons d’ores et déjà ajouté la possibilité de partir d’un player audio.

Sabine Blanc, Claire Berthelemy et Marie Coussin ont réalisé ce travail. Nous remercions Erwann Gaucher, André Gunthert et Patrick Peccatte qui ont mis leurs archives photos à disposition, Xavier de la Porte, producteur de l’émission Place de la Toile. Sans oublier nos précieux geeks, Tom et Aurel, pour l’aide technique.

Image Flickr CC AttributionShare Alike Sundve

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http://owni.fr/2011/05/27/labo-enlarge-your-dsk/feed/ 4
[Vidéo] Elf, la pompe Afrique: mieux vaut en rire de peur… http://owni.fr/2011/04/18/video-elf-la-pompe-afrique-mieux-vaut-en-rire-de-peur/ http://owni.fr/2011/04/18/video-elf-la-pompe-afrique-mieux-vaut-en-rire-de-peur/#comments Mon, 18 Apr 2011 15:58:36 +0000 Media Hacker http://owni.fr/?p=57724 Vous n’avez jamais rien compris aux imbroglios d’Elf en Afrique en lisant les comptes-rendus dans la presse ? Regardez donc elf, la pompe Afrique, une pièce écrite et interprétée par Nicolas Lambert, de la compagnie Un Pas de Côté. Créée en 2004, rejouée ce printemps, elle sera diffusée le 8 mai sur France Ô à 21h30 et elle est aussi disponible en DVD.

Durant plus de trois mois, de fin mars à début juillet 2003, Nicolas Lambert a assisté au procès intenté par la compagnie pétrolière Elf à 37 prévenus, jugés pour abus de biens sociaux. Parmi eux, l’ancien PDG Loïk Le Floch-Prigent, Alfred Sirven, André Tarallo, « M. Afrique » et André Guelfi, aka Dédé la sardine.

De ces notes prises durant ces centaines d’heures d’audition, Nicolas Lambert tire ce qu’on peut appeler une pièce d’utilité publique, tant il éclaircit le véritable enjeu du procès : montrer les rouages de la Françafrique. Durant deux heures, il incarne tour à tour chacun des protagonistes, sans oublier le président du tribunal. C’est truculent comme des dialogues d’Audiard, à une différence près : les propos sont des verbatims. Alors on se tord de rire non sans un certain malaise.

Le malaise devient patent lors des « interruptions de séance » : une femme africaine interprète un chant lancinant rappelant les méfaits du système, soutenu par un austère violoncelle. À la fin de la pièce, Nicolas Lambert ne manque pas de rappeler que le système en question n’a fondamentalement jamais été remis en question. Ce n’est pas les récentes événements en Côte d’Ivoire, en Tunisie, en Libye, etc., qui démentiront son propos.

elf, la pompe Afrique est le premier volet d’une trilogie sur « l’a-démocracie ». Avenir radieux, une fission français, le deuxième opus, fera l’objet d’une lecture et d’une présentation de chantier le 26 avril au théâtre du Grand Parquet à Paris.

Vidéo © AXE SUD Productions

À voir aussi, notre carte des biens mal acquis.


Photo Flickr PaternitéPas d'utilisation commercialePas de modification Fábio Pinheiro

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Crédits photo Tsevis

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