Orange flatte Bruxelles (et oublie la neutralité)

Le 21/03/2012

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Hier soir, Orange a convié le gratin européen à une petite sauterie, réunissant "plus de 350 personnes de la Commission européenne, du Parlement européen, des États membres ainsi que des représentants de divers organismes et associations de l’industrie" autour des "grands enjeux du secteur télécom". Objectif pour l'opérateur historique français : " s'inscrire dans un dialogue constructif et durable avec les autorités européennes."Une belle opération de lobbying pour l'opérateur.

Guest star de la soirée, la commissaire européenne en charge du dossier numérique Neelie Kroes, avec qui s'est installé "un très bel échange", a indiqué le directeur adjoint d'Orange Pierre Louette. Ce dernier a également évoqué un "débat nourri" sur la "situation difficile du secteur en Europe" et sur la "nécessité" d'un cadre réglementaire "stable".

Ce "rendez-vous" intervient alors que les relations entre Bruxelles et les opérateurs européens sont plus que rafraichies : il y a quelques jours, la Commission s'inquiétait de l'existence d'une éventuelle entente formée entre cinq gros bonnets du secteurs. Une suspicion qui n'a pour le moment pas fait l'objet d'une enquête formelle des autorités européennes.

Orange a également profité de l'occasion pour présenter ses "10 engagements pour répondre aux défis numériques de l'Europe". Très haut débit fixe et mobile, e-santé ou encore égalité hommes-femmes, telles sont quelques unes des obligations que s'impose l'opérateur. La neutralité des réseaux, grand chantier des institutions européennes et des régulateurs nationaux, dont l'Arcep, n'en fait néanmoins pas partie...