Les médias citoyens au Festival International du Journalisme

Le #ifj10 se tiendra à la fin du mois à Pérouse, en Italie. L'occasion de s'interroger sur les mutations que connaissent les média traditionnels et sur les liens entre ces derniers et les "nouveaux" média.

Le  #ifj10 se tiendra à la fin du mois à Pérouse, en Italie. L’occasion de s’interroger sur les mutations que connaissent les média traditionnels et sur les liens entre ces derniers et les “nouveaux” média.

[Tous les liens sont en anglais sauf mention contraire] La 4ème édition du Festival International du Journalisme se tiendra à Pérouse, en Italie, du 21 au 25 avril 2010. Fidèle aux origines étrusques de sa ville, le Festival est consacré au futur du journalisme et de la communication, au sens large du terme.

C’est là que des chroniqueurs,  des journalistes de renom et d’autres représentants des média traditionnels débattront avec des journalistes citoyens, des activistes et d’autres personnes engagées dans la production de médias alternatifs, pour trouver des passerelles de communication entre les médias traditionnels et les nouveaux.

Ainsi que l’annonce le programme :

L’obiettivo? Parlare di giornalismo, informazione, libertà di stampa e democrazia secondo il modello 2.0. Un evento nato dal basso, aperto alle “incursioni” degli utenti, un evento unico dove i protagonisti dell’informazione provenienti da tutto il mondo si incontrano con i cittadini, i lettori, gli studenti, i professionisti, in un flusso continuo di idee, scambi, confronti. I media giocano un ruolo fondamentale nelle nostre vite quotidiane ma spesso vivono di autoreferenzialità. Il festival rompe in qualche modo questo muro grazie al suo format e rende vivo e vitale l’incontro tra chi fa informazione e chi ne usufruisce.

L’objectif ? Parler du journalisme, de l’information, de la liberté de la presse et de la démocratie selon un modèle 2.0.  Un événement né de la base, ouvert aux”incursions” des lecteurs, où des représentants des médias venus du monde entier rencontreront des citoyens, des lecteurs, des étudiants, des professionnels en un flot continu d’idées, de réflexions et de confrontations.  Les médias jouent un rôle fondamental dans nos vies quotidiennes mais sont souvent victimes d’une tendance à s’auto-citer.  Le festival brise cette barrière en créant un format qui lui permet d’être vivant et ouvert et de favoriser la connexion directe entre les producteurs de l’information et ses consommateurs.

Fondé en 2006 par Arianna Ciccone et Christopher Potter, l’édition 2009 de l’IFJ avait accueilli plus de 80 événements, 220 intervenants, plus de 260 journalistes accrédités et près de 300 bénévoles venant du monde entier. L’édition 2010 promet d’accueillir encore plus de monde.

Voici comment le journaliste indépendant Jose M. Calatayud avait décrit son expérience en 2009 :

J’étais assis au premier rang pour le débat Post-journalisme : un nouveau mode de communication.  Ces trois garçons, de jeunes journalistes italiens, étaient assis près de moi.  Tous les trois utilisaient en même temps leur ordinateurs portables connectés à internet, leurs smart phones et leurs appareils photo.  Celui qui était à côté de moi twittait, envoyait et recevait des mails, mettait à jour son statut sur Facebook et gardait un œil sur le site et faisait des commentaires toutes les deux minutes… Je suppose que les deux autres faisaient la même chose.  Et en même temps, tous les trois discutaient et riaient et – j’imagine – écoutaient de la musique dans leurs écouteurs.

Le Festival est soutenu par un petit nombre de sponsors et la participation de plusieurs média partenaires, dont Global Voices OnlineDeux débats seront modérés par Global Voices, représenté par Bernard Parrella, responsable de  Global Voices en italien, les mercredi 21 et jeudi 22 avril : “Construire une passerelle entre différents langages et différentes cultures en ligne”, avec David Sasaki, Marc Herman, Portnoy Zheng et Nicola Bruno (de Totem [en italien]) ; “Comment les média citoyens peuvent améliorer les droits de l’homme et la liberté de la presse”, avec la participation de Jillian York, Sami Ben Gharbia, Gianni Lannes (de Terra Nostra [en italien]) et Gabriele Battaglia (de PeaceReporter [en italien]).

Le programme comprend d’autres débats centrés sur le journalisme citoyen et les nouveaux média dans une perspective internationale.  ”Média du Moyen-Orient : bon vent !” qui parlera du développement du web social dans les pays arabes, mettant en avant Al Jazeera et ses archives mises à disposition sous licence Creative Commons comme un exemple du nouveau journalisme en ligne. “Les femmes, les médias et le pouvoir” est une série de quatre débats sur le rôle des femmes dans les médias, tandis qu’un BarCamp sur “Les média et la contribution des masses” aura lieu dimanche 25 avril.

IFJ 10 ne pourrait pas avoir lieu sans le travail de nombreux volontaires venant de plus de vingt pays dans le monde, de la Gambie au Brésil en passant par l’Ouzbékistan. Dans cette vidéo sur YouTube, Francesca, une volontaire italienne, nous raconte son expérience lors du dernier festival :

Sur Twitter, le mot-clé de l’événement sera #ijf10.  Le festival a aussi une page Facebook avec plus de 6 500 fans à ce jour.   L’une d’entre eux, Jungle Julia Alianelli, a écrit le 17 mars au sujet de la liberté de la presse en Italie :

Aiutateci please !! Emergenza informazione in italia!!!! Per informarmi sul mio paese sono costretta a leggere articoli dei giornalisti stranieri!!

S’il vous plait aidez-nous !!! Situation d’urgence pour l’information italienne !!!  Pour rester informée de ce qui se passe dans mon pays, il faut que je lise des articles écrits par des journalistes étrangers !!

Anna Leonova écrit :

Chers collègues ! Je représenterai International League of Young Journalists [Ligue International des Jeunes Journalistes] au festival. Si quelqu’un veut venir, vous êtes toujours bienvenus. Nous sommes une communauté de jeunes journalistes actifs qui veulent rendre le monde meilleur.

Vous pouvez trouver le programme complet dans cette brochure en PDF [en italien], et l’événement sera retransmis sur un canal web dédié.  Voici une courte présentation :

> Article initialement publié sur Global Voices

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