Avec la géolocalisation, aka-aki donne un nouvel élan aux réseaux sociaux

Le 24 avril 2009

Aka-aki ? Kezako ? Ce c’est pas un cri guerrier maori ou une tradition florale japonaise, mais le réseau social qui semble monter. Oh, rien de comparable à Twitter en terme de volume. Ca nous vient d’Allemagne et sa particularité c’est la géolocalisation des membres. Une sorte de réseau de proximité, gratuit. L’article du Monde, loin [...]

Aka-aki ? Kezako ? Ce c’est pas un cri guerrier maori ou une tradition florale japonaise, mais le réseau social qui semble monter. Oh, rien de comparable à Twitter en terme de volume. Ca nous vient d’Allemagne et sa particularité c’est la géolocalisation des membres. Une sorte de réseau de proximité, gratuit. L’article du Monde, loin de m’avoir effrayé avec son titre racoleur et trompeur (les membres ne sont pas positionnés sur une carte mais mentionnés comme “à proximité” le cas échéant), m’a donné envie de tester.

Impressions.

Aka-aki, c’est d’abord un design original, sympathique et un peu décalé avec Aki, un élan (d’où le titre, suivez un peu) stylisé et du vert pour couleur dominante. On remarquera qu’Aki a des bois qui ressemblent à des antennes et qu’il trône au sommet des toits d’une ville, c’est normal.

aki-page-accueil1

Ce qui caractérise aka-aki ?

  • Aka-aki est communautaire : on a des amis comme sur Facebook, sur un mode symétrique, et non des followers comme sur Twitter. On peut, comme sur Facebook, envoyer un message à de parfaits inconnus.
  • Aka-aki est résolument mobile : si l’interface web est simple et perfectible, l’interface testée sur iPhone est en revanche très efficace : quelques onglets et un espace réservé aux profils permettent d’effectuer toutes les actions simplement. La géolocalisation s’effectue grâce aux antennes téléphoniques, illustrées par les bois d’Aki.
  • Aka-aki est affinitaire : le principe des stickers est bien vu. Il s’agit de formes rectangulaires aux bords arrondis portant un nom, comprenant une image et éventuellement une description ou un lien. Chacun peut adopter ou créer des stickers puis les coller dans différentes cases de son profil en fonction de ce qu’ils représentent : qui je suis, ce que je fais pour vivre, ce que j’écoute, où je suis le jour, où je suis la nuit, ce que je regarde, ce qui me manque… Le mélange des deux peut d’ailleurs créer des différences : on peut par exemple être occupé par le cinéma et aimer regarder des photos d’art. J’ai créé une petite centaine de stickers, certains ont été adoptés par de nombreux membres : voilà qui facilite les rencontres et mises en contact affinitaires.

aki-stickers

  • Aka-aki est réactif, en tant qu’entreprise : après en avoir parlé un peu sur Twitter, me voilà suivi par le compte akaaki, que je salue au passage et à qui je suggère de changer de fond d’écran Twitter, et dont le fondateur me répond dans la foulée. L’un de ses fondateurs a également accepté de répondre à mes questions : l’interview pour owni est à lire ici. Des marques aussi réactives, c’est rare.

Le réseau est en forte croissance en France, probablement suite à l’article du Monde puis par bouche-à-oreille. En quelques jours on a pu voir le nombre de connectés augmenter nettement : en vérifiant depuis un mobile, à différents horaires dans trois lieux fréquentés, qui est connecté en général et qui est connecté autour de moi, le nombre a sensiblement doublé triplé (ce texte a été modifié à quelques jours d’intervalle, la rayure prend donc un sens). Ce n’est pas le raz-de-marée encore, mais le démarrage est très prometteur.

Pour l’instant, l’aspect réalité augmentée n’est pas utilisé pleinement mais il est vrai qu’ajouter au profil et au format en 140 caractères deux couches supplémentaires, la géolocalisation à plusieurs échelles (tout près ou dans la ville) et les affinités (par stickers) donne à aka-aki un potentiel très fort. Pas étonnant que la start-up ait eu le prix de “l’idée qui va tout casser” au CEBIT en 2008.

Pour le moment, les membres racontent plutôt leur quotidien dans les statuts, on est encore dans une forme de lifecasting, comme les premiers temps où sur Twitter les utilisateurs répondaient réellement à la question what are you doing ?, du coup je m’y plie aussi car sinon je serai en total décalage. D’autres cherchent les rencontres en faisant d’aka-aki un Meetic mobile. Les gays semblent s’être emparé rapidement de l’outil : photos suggestives, pseudos évocateurs et stickers non équivoques l’attestent (à ce sujet, messieurs, je suis ravi de vous rencontrer IRL et votre amitié m’est parfois chère mais pour tout contact plus rapproché il y a pour moi un service trois pièces de trop), tout comme des statuts assez clairs. Par ailleurs, les jeunes filles se plaignent également dans leur statut d’être pas mal harcelée.

Aka-aki effectue des mises à jour régulièrement pour changer ses serveurs, de préférence le soir à minuit, et l’annonce aux utilisateurs. La croissance en volume de données échangées doit donc être assez importante, en tout cas le service a récemment annoncé 2 millions de rencontres entre membres. C’est une affirmation un peu exagérée dans la mesure où aka-aki m’indique que j’ai rencontré X un certain nombre de fois alors que dans les faits, il ne m’a jamais annoncé être à proximité de lui et que par ailleurs nous ne nous sommes jamais parlés.

Expérience à suivre…

Laisser un commentaire

Derniers articles publiés