Seedfucker: du craking citoyen

Le 18 mai 2010

A Pas Sage En Seine, l'atelier "The Seedfuckers" présentait un outil qui complique encore un peu plus la mise en place de la HADOPI.

Parmi les nombreux ateliers organisés ans le cadre de Pas sages en Seine à la Cantine, The Seedfuckerz,  consacré comme son nom l’indique à Seedfuck. Là on entre carrément dans le cadre du cracking. Ce charmant petit outil open source, apparu en avril, embrouille encore un peu plus l’Hadopi. Cette nouvelle graine de discorde de la lutte anti-téléchargement inonde les réseaux peer-to-peer de fausses adresses IP, perturbant les serveurs d’écoute d’Hadopi. C’est ballot, d’autant plus que l’Hadopi semble impuissante face à lui : “J’ai beaucoup de mal à imaginer ce qu’elle pourra mettre en place techniquement pour contrer.”

Les amateurs chevronnés qui jouent à ce petit jeu commettent là un délit d’usurpation d’identité numérique, qui vient tout juste d’être créé dans le cadre de la Loppsi. Rassurez-vous, les deux intervenants, Kasey et fo0, n’ont pas risqué grand chose puisqu’ils ont piraté les ordinateurs en local et installé Seedfucker dessus en local. Même si, on s’en doute, faire la pub de ce système n’est pas pour leur déplaire : “C’est un plaisir même !”, s’exclame Kasey.

Vas-y Hacker Barbie, défonce HADOPI !!

Nos ordinateurs, si fragiles…

Mais le logiciel présente un contre-effet pervers : “il empêche aussi le téléchargement de bit torrents. L’utilisateur se connecte à des postes qui n’ont pas de bilans peer-to-peer qui tournent, du coup, il sera ralenti. Des recherches sont du coup en cours pour mettre au point un outil dérivé plus élaboré, qui se contenterait juste de brouiller les pistes”, explique Kasey. Sinon, cette arme pourrait réussir ce que la Hadopi rêve de faire, paralyser le téléchargement illégal.

Si le public était majoritairement composé d’initiés -essayez donc de proposer à votre mère d’assister à une telle séance-, son message s’adressait bien au plus grand nombre :

“Nous essayons de faire un événement plus large, pour diffuser un maximum de connaissances. Personnellement, je fais cette démarche dans le but que le public prenne conscience, au-delà de Seedfuck, que leurs PC sont vulnérables et qu’à partir du moment où on les a pénétrés, on peut vraiment leur faire beaucoup de mal. Dans ce sens, je préfèrerais qu’il y ait 100% de non-initiés”, conclut Kasey.

Illustrations CC Flickr par Joi et nic221

Retrouvez les vidéos des conférences et workshops de Pas Sage En Seine 2010

Compte-rendu de la conférence sur les hackerspaces

Compte-rendu de la conférence sur le hacking de la loi

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